jeudi 29 décembre 2011

Ni Mademoiselle, ni Epouse X

En ces temps de régression de tous nos acquis sociaux, et en particulier des acquis des luttes féministes, le moindre signe de "féminisme appliqué" est à saluer.

Je n'ai eu connaissance que ces jours ci de la "circulaire Théophile", du 25 novembre 2011, intitulée " Utilisation des éléments de l'état civil dans la gestion des ressources humaines". Elle émane de Madame Josette Théophile, DRH au Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Cette mise au point a été obtenue par une mobilisation vigoureuse (en particulier d'Osez Le Féminisme) à la suite de la publication de résultats des concours de recrutement de l'Enseignement Supérieur. Sur les listes apparaissaient pour les noms des lauréates des "Mademoiselle" et des "Madame X, épouse Y", mais pas de "Damoiseau", ni "époux X" pour les hommes bien sûr.

Je dois dire que la circulaire m'a ravie. Sous un titre très administrativement opaque sont enfin publiées des préconisations très fermes sur la façon dont les femmes doivent désormais être désignées dans tous les documents administratifs les concernant. J' en recopie de larges extraits.

La circulaire " tient à (vous) rappeler le cadre légal en vigueur. ()

"Le nom de famille est attribué lors de la déclaration de naissance. A l'occasion du mariage les époux peuvent prendre l'usage du nom de leur conjoint. Cette possibilité est ouverte aux hommes comme aux femmes.
Cet usage ne repose sur aucun texte ..."

Le texte précise ensuite minutieusement les règles d'utilisation du nom de famille et du nom d'usage.

En ce qui concerne les "civilités", la circulaire rappelle que "l'emploi des termes "madame" et "mademoiselle" ne repose sur aucune disposition législative ou réglementaire. L'utilisation de l'une ou l'autre de ces appellations ne constitue pas un élément d'état civil. (...) . Il appartient aux intéressées de choisir la dénomination qu'elles préfèrent."

En conclusion "le ministère rappelle que :

* La formule "Madame X épouse Y" est à proscrire.

* Les formulaires administratifs doivent faire apparaitre les mentions "nom de faille" et non "nom patronymique" et "nom d'usage" et non "nom d'épouse"

*L'appellation "Madame" doit être systématiquement utilisée pour désigner les agentes, à l'exception de ces dernières qui auront expressément demandé à être désignées comme "Mademoiselle".

Ces règles s'appliquent pour tous les documents ... "

Même si celà arrive bien tard, j'en suis particulièrement ravie. J'ai encore sur l'estomac les scènes (vraiment) de mon directeur de recherches, ulcéré que je veuille signer mes publications de mon nom famille, suivi de celui de mon mari, et mes démêlés avec cette même administration au sujet du nom du "chef de famille". Il est temps que ces discriminations d'un autre âge cessent.

Mais cette circulaire devrait pouvoir s'appliquer à toutes les femmes et pas seulement aux "agentes" de l'enseignement supérieur. Encore des batailles en perspective.

Et ... j'irais bien plus loin.... Pourquoi n'aurais je le droit de ne choisir qu'entre le nom de mon père ou celui de mon mari? Pourquoi à sa majorité toute personne ne pourrait-elle librement décider de quel parent elle choisirait le nom? D'autant qu' avec l'informatique, et le fichage dont nous sommes l'objet, cela ne devrait poser aucun problème.

jeudi 22 décembre 2011

Protocole financier pour l'Eco(nomie)-Vallée

Une des délibérations phares du conseil du 22 décembre a été celle qui autorisait la Ville de Nice à entrer dans un partenariat financier avec l'Etat, Nice Côte d'Azur (future Métropole), le Conseil régional PACA, le Conseil général 06. Ce protocole engageant les 5 partenaires pour 15 ans avait été voté par le conseil communautaire le lundi matin et le dossier n'avait été remis aux conseillers qu'en début de séance ... Ce même document a ensuite (admirez l'ordre chronologique) été proposé au conseil d'administration de l'Etablissement Public de l'opération d'intérêt national de la Plaine du Var (OIN). Mais là il était accompagné d'un volumineux document complémentaire et indispensable à toute réflexion : le "Projet de Territoire". Etant donnés la teneur et les buts du protocole financier et le peu de consistance du projet, deux des trois représentants de la région, la conseillère EELV Annabelle Jaeger et le conseiller communiste Gérard Piel ont voté contre le protocole.

Ce vote faisait suite à la saisine de la Commission nationale du débat Public par le Conseil Régional sur l' OIN.

Comme le protocole ne peut être validé que si tous les partenaires le signet, le maire a abordé cette délibération très "remonté", après avoir modifié la délibération de façon insultante pour la région. Il avait inclus une clause qui prévoyait que le conseil général se substituait à la région si celle-ci ne signait pas le protocole. Or il est évident que la région ne peut se désengager du seul organe décisionnel où elle peut influencer le projet - pour l'instant - et que les votes négatifs des élus écologiste et communistes, malheureusement ne reflètent que la sensibilité d'une partie de la majorité du conseil régional.

Je suis intervenue en reprenant les thèmes défendus par Annabelle - que nous avons travaillés en amont depuis longtemps. Et sans étonnement j'ai eu droit à des réponses peu amènes. Je recopie ci dessous le texte de mon intervention.


"On nous demande d’approuver une « protocole financier » engageant 5 collectivités partenaires pour les 15 années à venir, sur un total de 2,68 Milions € /an, soit 379 Millions en fin de parcours. La Ville de Nice contribue à ce contrat par apport de fonciers, propriétés de la commune, à hauteur de 8M 671 000 €

Ce coûteux protocole ne concerne finalement non pas l’aménagement global de la basse vallée du Var mais le financement de 4 opérations : le Grand Arenas incluant le pôle multimodal Nice Aéroport, Nice-Meridia, La Baronne-Lingostière et l’écovillage de Saint Martin du Var.

Ce protocole s’appuie sur un « Projet de Territoire » que l’on n’a pas jugé utile de nous communiquer. Un rapport de 86 pages, abondamment illustré, intéressant malgré de nombreuses pages de généralités écologiquement bien pensantes. Cerise sur le gâteau, ce document porte au bas de chaque page, en rouge : « document confidentiel, ne pas diffuser » … chapeau !!! Il est précisé en introduction du projet : « Ces deux documents forment un tout cohérent, l’un exprimant la stratégie proposée par l’établissement public en coopération avec tous les acteurs, l’autre constituant le support financier du démarrage opérationnel de l’Eco-Vallée."
Donc d’emblée je peux dire que l’on nous fait voter sans pouvoir juger réellement du bien fondé des décisions et en tout cas pas en pleine connaissance de cause.

Le projet, donc le protocole financier, est censé avoir pris en compte les réflexions et conclusions de la concertation menée par l’Etablissement Public d’Aménagement. Or pour avoir participé activement à la concertation je réalise que cette concertation n‘a pas porté sur les projets qui sont le cœur du document et donc du financement. Comme l’a dit un des présentateurs des projets de définitions, nous sommes face à des « coups partis ».

Et pourtant, le projet s’articule autour de 10 objectifs dont je citerai en particulier l’Objectif 5 : « La création d’un nouveau modèle d’urbanisme dans lequel L'AGRICULTURE a toute sa place au sein d’un maillage avec le bâti et les espaces naturels sur les deux rives du fleuve. »

Lors de la concertation les demandes ont été unanimes, pressantes pour un strict respect des terres cultivables existantes et une requalification éventuelle d’autre parcelles. Le projet admet d’ailleurs qu’alors que 435 ha étaient exploités en plaine en 1990, il n’en reste plus que 210 et ce qui est très grave, émiettés sur tout le territoire. Le même phénomène se reproduit sur les coteaux.

Je n’ai lu nulle part que les espaces agricoles allaient être « sanctuarisés » et je me souviens pourtant avoir déjà employé ces termes lors du projet de PLU au début de cette mandature…

Le protocole ne porte en fait que sur des m2 de SHON.
680 000 m2 sur 4 opérations d’aménagement dont 370 000m2 de quartier d’affaires alors que le pays s’enfonce dans la récession, et que des milliers de m2 sont inoccupés.
Et 102 000 m2 seulement pour le logement dont 24 000 de logement social locatif (trois fois moins que le parc des expositions) soit concrètement quelquechose comme 300 appartements de type T3.
Et ils seront peut être THQE, BBC ou autres acronymes mais la disproportion entre les besoins exprimés et le projet est dramatique.

Rien, pas un mot ni un euro, pour aider concrètement des projets agricoles innovants capables de nourrir réellement nos enfants et pas au niveau symbolique actuel,

Rien pour donner corps au concept de trame verte et bleue.

Par contre on finance la création d’un pôle agroalimentaire à La Baronne qui aura perdu sa desserte initiale par le rail, et pour le desservir on détruira encore plus de surfaces agricoles au en créant de nouveaux itinéraires pour les poids lourds qui empoisonnent la basse vallée.

Et qu’on ne me dise pas que je suis contre tout car je suis :

POUR un nécessaire ré-aménagement de la basse vallée du Var mais pas pour sa mise à l’encan pour les différents grands groupes du BTP ,
POUR une vraie prise en compte de la nature torrentielle de ce fleuve méditerranéen : moins de digues qui corsètent le flux de l'eau, davantage de surfaces d’épandage perméables dans le lit mineur, agricoles par exemple, préservation à tout prix des versants boisés etc..
POUR une généralisation et une diversification maximale des énergies renouvelables .

De fait ce protocole préexistait au simulacre de concertation que vous avez organisé. Il est un document de financement de projets en cours sur lesquels nous ne sommes pas consultés pas plus d’ailleurs que les populations riveraines comme à la Gaude. Si le préfixe ECO y est très utilisé, je ne vois que peu de principes réellement écologiques mis en application.

Il est évident qu’en l’état je ne voterai pas pour l’adoption de ce document

mercredi 21 décembre 2011

Développement durable ? à Nice ? Oyez, oyez !!!

Lors du conseil du 21 Décembre, l'adjointe au développement durable présentait un bilan qui se voulait une démonstration de "Nice, ville Verte de la Méditerranée".
Volumineux rapport de 50 pages, que nous n'avons eu en version définitive que la veille du conseil. Essentiellement une lourde compilation de tout ce qui a été fait et de tout ce qui va être fait
Ayant été citée plusieurs fois lors de la présentation du rapport en commission permanente et interloquée par tant de peinture verte, je suis intervenue - au grand déplaisir de l'adjointe et du maire qui ont déploré ma "mauvaise foi". Le prochain conseil j'apporterai un miroir et le leur tendrai ...
La fin de l'intervention se voulait aussi un clin d'oeil à RESF et ses militants admirables avec lesquels j'ai participé au 200ème cercle de silence ce mardi

Retranscription de l'intervention :

"Tout d’abord je tiens à acter la quantité et la qualité du travail accompli et je ne renie en aucun cas ma participation à quelques uns des progrès accomplis.
Tout particulièrement en matière d’achats durables nous avons beaucoup progressé et quand je dis nous ce sont les services, depuis les grands directeurs jusqu’aux exécutants qu’il faut vivement féliciter. Je ne citerai qu’un exemple : lors du lancement des marchés de travaux de la reconstruction de la gare du Sud, une note de 20 pages détaillant les clauses environnementales – donc des clauses obligatoires – accompagnait le cahier des charges et ce document a été téléchargé pour consultation par plus de 120 entités dont par exemple des lycées professionnels.
J’applaudis aussi la reprise en régie des cantines scolaires, véritable prouesse technique des services, mais cruel révélateur du manque d’agriculture maraichère locale et bio.
Mais qui aime bien, critique bien et tout au long du très, trop, long document qui nous est soumis, j’ai relevé des points qui m’interpellent.
Il y a beaucoup d’effets d’annonce sur des actions à venir, alors que ce rapport est un état des lieux. Je citerai :
- La qualification de poumon vert de la coulée verte, qui certes inclura des espaces verts, mais si policés et mesurés que le terme de poumon me parait bien abusif.
- Les louanges sur le PCET, enfin lancé mais encore embryonnaire, et pour lequel la méthodologie d’une réelle concertation publique reste à établir
- L’annonce des terminus à la Trinité et à Riquier des lignes de tram totalement virtuels pour l’instant, ainsi que la proclamation d’un espacement à 400m des stations alors que certaines sont prévues avec un espacement de 900m
Mais ce qui me gêne aussi ce sont les incohérences entre les bonnes intentions proclamées et la réalité des faits.
Là aussi je m’en tiendrai à deux exemples d’aménagement urbain, même si parfois leur réalisation est dorénavant du ressort de NCA :
- Malgré des demandes réitérées ici, la rénovation des rues et du Port continue à être réalisée en fonction d’une charte graphique absurde, en basalte gris éléphant lequel transforme la ville en four solaire tout l’été, et n’est achetable qu’en Chine. Le contr’exemple parfait d’un achat et d’un aménagement durables.
- Malgré aussi mes réserves et au nom d’une économie d’arrosage, les services ont posé des centaines de m2 de gazon synthétique sur les terrains de sport. Et c’est à mon avis (mais pas que le mien) une vraie fausse bonne idée. Si on prend en compte les matériaux, leur production, leur évolution dans le temps.
Mais mes réserves les plus fortes concernent le volet social de ce bilan.
Nous sommes dans un territoire où les injustices et les différences s’expriment très fortement. Les Alpes maritimes sont un des départements de France où les inégalités de revenus sont les plus élevées.
Elles sont malheureusement amplifiées par une carence de logements sociaux que les efforts de cette mandature ne suffisent pas à combler. D’autant plus que nous sommes sur un renversement de logique puisque pour éviter de payer des pénalités de la loi SRU nous cédons du foncier avec une moins value. (Note explicative : la loi permet en effet de déduire des pénalités ce type de cession, c'est proprement scandaleux)
Et en ce qui concerne les pauvres parmi les pauvres : les immigrés, les demandeurs d’asile en attente de régularisation, nous sommes dans une situation indigne. Et pour une ancienne universitaire tout ce qui manquait est la dernière loi qui renvoie chez eux des étudiants ayant achevé leur parcours universitaire. J’avais ainsi dans mon bureau la semaine dernière un étudiant africain, titulaire d’un master sur le management environnemental de l’eau, qui avait trouvé un travail d’attente dans un collège et que la préfecture a fait chasser de son travail. Eh bien pour moi, fille d’immigré, c’est une intolérable injustice et une énorme bêtise. Nous avons besoin de jeunes, brillants et formés dans nos universités, et nous les humilions et les chassons, et nous sommes passibles de poursuites si nous leur tendons la main.
Alors non, nous ne pouvons nous glorifier du volet social de ce bilan.
En conclusion, comme je l’ai dit au début de cette intervention, oui la ville fait des efforts, mais je reste très réservée sur le bilan global.

Surprise de Noel pour la gauche niçoise au conseil Municipal

Une journée de conseil éprouvante en face d'une droite jouant tour à tour la bonhommie lexomilée, puis des séquences de hargne et de démagogie surprenantes.

Et tout ça pourquoi? eh bien ce matin l'opposition municipale à Nice a eu son cadeau de Noel, avec une délégation maximum au conseil de la Métropole.

Petit rappel historique :

Avec Peyrat nous avons assistés à la création de la communauté d'agglomération - la CANCA - dont nous avons été totalement exclus, en toute légalité d'ailleurs ... merci au législateur de l'époque.

A l'avènement d'Estrosi, une représentation presque proportionnelle avait été durement négociée, en échange de la présidence de la Commission d'appels d'offres. Ont donc été élus au conseil communautaire 5 membres de l'opposition dont Sophie Duez. Cette dernière a démissionné pour accepter ensuite un poste de chargée de mission du maire .. et histoire d'en remettre une couche, le maire l' a remplacée par un membre de sa majorité.

Puis la communauté est devenue une communauté urbaine dont le conseil doit être élu à la proportionnelle. Il fallait élire deux conseillers supplémentaires. Or Estrosi a décidé de ne pas réélire la totalité du conseil et de n'appliquer la proportionnelle qu'aux deux membres supplémentaires qu'il fallait désigner. Nous avons alors décidé de porter l'affaire devant le Tribunal administratif car selon la jurisprudence, la vacance de poste exigeait une réélection de toute la délégation de Nice ET NOUS AVONS GAGNE EN APPEL DEVANT LE CONSEIL D'ETAT. Juste un peu tard pour le conseil communautaire mais juste à temps pour le conseil de la Métropole ... imaginez l'ambiance ces jours ci...

Donc aujourd'hui nous procédions à l'élection, et avons décidé de présenter une liste commune avec le groupe communiste. Avec 11 voix nous étions certains d'avoir 10 élus ... or nous avons obtenu 12 voix, et cette voix supplémentaire nous a permis d'avoir 11 élus, toute la liste élue en mars 2008. 4 conseillers de la majorité sont restés sur le carreau ...

Je vous laisse à vos suppositions sur le 12ème votant ... nous n'avons rien demandé à personne.

En tout cas à 13 ou 14 (en comptant les élus d'autres communes) on peut espérer faire un vrai travail au conseil métropolitain. Ce ne sera pas une sinécure car tous les dossiers lourds sont gérés à ce niveau.

L'ambiance du matin avait été plutôt calme - une sorte de bonhommie lexomilée - mais l'après midi du coup a été une série de séquences de hargne hystérique (tout particulièrement de l'adjointe au logement) ou de démagogie suffisante pour le maire et ses adjoints .... étant intervenue 3 fois, je termine un peu sonnée. La suite demain

samedi 12 novembre 2011

La saga de la Libé - ça avance .. enfin

Parfois,malgré l'ambiance politique et sociale plutôt déprimantes, il y quelques moments où une élue peut se dire : yesss!!! on va y arriver.

Depuis le jour en 2001, où nous avons convaincu Mme Tasca (merci Patrick et Simone), alors ministre de la culture, de préserver la façade de l'ancienne gare du Sud, une longue suite de luttes et péripéties m'a fait craindre de ne jamais voir cette restauration.

Cette semaine, à la commission des appels d'offres, j'ai eu l'intense satisfaction de découvrir le projet final du lauréat du concours et les offres des différents corps de métier du chantier de réhabilitation. Bien sûr je ne ne peux rien dire sur les offres elles mêmes mais je peux vous faire part de mes impressions sur le projet qui nous a été présenté par le maître d'oeuvre.

Et la satisfaction était double: la restitution à l'identique des façades et volumes, sous la houlette de l'architecte des Monuments historiques, se double d'un aménagement intérieur en bibliothèque pour le quartier intelligemment conçu. Cerise sur le gâteau, et fruit de 3 années d'efforts de votre servante avec les services, le cahier des charges inclut un document de 20 pages de clauses environnementales stringentes : traitement des déchets, qualité et éco-labellisation des matériaux, application de la Charte Chantier vert. Malgré les difficultés inhérentes au bâti ancien et dégradé, l'isolation thermique et le traitement de l'air intérieur sont aussi particulièrement soignés. Enfin, il est fait obligation à toutes les entreprises de participer à l'insertion professionnelle des personnes en difficulté.

Quelques détails :

Le grand hall est conservé avec ses grandes colonnades en faux marbre et ses volumes mis en valeur par des jeux de lumière. Il servira de passage entre la place de la Libé et la grande halle. Grâce aux techniques de restauration d'artisans locaux, le carrelage polychrome, ocre et rouge, très "belle époque" sera intégralement restitué. Pour l'avoir parcouru récemment, entre des montagnes d'immondices, des cadavres de rats et de pigeons, je peux dire qu'il revient de loin.

Une des salles de lecture se situera au dernier niveau du bâtiment central, sous la grande verrière. Le lecteur aura une vue sublime des toits de Nice jusqu'à la mer et les collines. Et là aussi le sauvetage est d'importance car actuellement dans ce volume ce ne sont que gravats, herbes folles et même un petit figuier.

Il y a aura aussi une belle salle de réunion au rez de chaussée à disposition des associations du quartier.

Et toute cette belle réalisation coûtera beaucoup moins que la reconstruction de la halle confiée au privé et que nous rachetons nue ... ce qui m'amène au point noir de cette résurrection.

La halle et le bâtiment de la gare doivent se raccorder, et avec beaucoup de précision. Avant cela la gare devra résister aux effets secondaires de l'excavation du parking souterrain. Cela suppose une étroite concertation entre les deux maitres d'oeuvre qui pour l'instant n' est consignée sur aucun document ... ce qui a été demandé évidement.

Il faut attendre maintenant que les offres soient étudiées, notées, classées et les marché attribués. C'est un processus un peu long et il peut y avoir de mauvaises surprises. Mais nous devrions assister aux premières interventions à la fin de l'année et la toute première sera - enfin - le bâchage du bâtiment actuellement ouvert à tous les vents. Ce sera un vrai cadeau de Noel.

jeudi 6 octobre 2011

Le tram niçois à un milliard

L' intervention que j'ai rédigée sur le calamiteux projet de la ligne 2 du tramway pour le Conseil Municipal de ce vendredi 7 Octobre. Peut-être ne pourrai-je aller jusqu'au bout (on peut très facilement nous couper le micro) ou que les orateurs précédents auront déjà exprimé une partie de ces arguments. Mais c'est ce que j'aurai préparé.


Le métro-tram à 1 milliard : une aberration technique et économique

Ce sera la décision la plus importante de cette mandature par son importance structurante et surtout par le chiffre annoncé puisqu’il équivaut à 3 fois le stade.

Pour une élue écologiste une liaison ouest-est bien pensée, en connection avec les TCSP existants est le seul moyen d’absorber les flots de véhicules qui transforment la promenade en autoroute urbaine lente et polluent constamment l’air que respirent nos enfants.

Donc, après le retrait stratégique du tram translucide sur la prom, j’étais pleine d’espoir sur le nouveau projet.

Hélas, nous avons découvert une chimère, un hybride car on crée l’infrastructure d’un métro pour y faire passer un simple service de tramway et ceci a un coût, exorbitant, et cumule des inconvénients qui à mon avis l’emportent sur les points positifs. .. car je reconnais des points positifs.

Mais les failles techniques et fonctionnelles du dossier me semblent rédhibitoires. Je ne m’attarderai que sur les plus criantes :

- le terminus Est : que le trajet soit aérien ou souterrain, il nous apparaît inconcevable que la ligne s’arrête au port avec comme seule intermodalité les ferries pour la Corse. Le prolongement jusqu’ à la place Blanqui devant la gare de Riquier est indispensable. Il doit se concevoir dans la dynamique de l’actuelle concertation en cours sur la ligne LGV, comme un petit pôle d’intermodalité qui desservirait tout un quartier.

- Les correspondances avec la ligne 1 : pas de correspondance quai à quai avec la ligne 1 ni à Nice Etoile, ni à Garibaldi

- La distance entre les deux stations de l’hypercentre : 970 m, près de 1 km autant dire que tout le quartier est mis à l’écart du tram.

- Les nuisances de la construction en souterrain sont habilement escamotées. La luxueuse notice et les aguicheuses vidéos ne montrent jamais la réalité de la fosse qu’il faudra creuser pour descendre le tunnelier et des rampes d’accès à cette ou ces fosses pour la noria de camions emportant ces milliers de m3 de sol et apportant le béton. Les jardins d'Alsace Lorraine et Durandy vont être durablement abimés.

- LE COUT : Le coût du projet présenté s’élève à 780 millions €, hors aménagement et frais connexes évalués à 30% par les services de NCA. Les coûts réels de la ligne excéderont donc le milliard d’€uros pour une ligne de tramway de 11.3 km : le km posé de tramway le plus cher de France!

Le choix de cette solution hybride cumule tous les inconvénients d’une solution en tramway (capacité moyenne, vitesse limitée, nuisances urbaines et coûts de fonctionnement d’un tramway), avec les coûts d’investissement d’un VAL, sans combiner les principaux avantages des deux solutions (forte capacité et vitesse d’un VAL, restructuration urbaine d’un tramway).

> Si les études montrent qu’une infrastructure de métro est nécessaire dans la 5ème ville de France, il faudrait alors envisager la mise en œuvre d’un métro automatique (à l’instar des VAL de Rennes et de Toulouse) avec comme conséquences un report modal massif et la réduction des coûts de fonctionnement.

> Si ,au contraire, les flux de voyageurs estimés ne légitiment pas un VAL, alors il faudrait avoir le courage politique de mettre en œuvre la solution de TCSP en surface issue du consensus politique responsable établi en 2007, permettant une économie de plus de 300 millions € aux finances publiques dans ces temps de crise et de rigueur budgétaire.

Ce projet en l’état n’est pas finançable par les collectivités locales. Et la notice de présentation se garde bien de fournir la moindre hypothèse de fonctionnement. Ce projet risque de mener Nice à un endettement sans précédent. Et ce ne sont pas les montages financiers de type partenariat public privé (comme le stade) qui risquent de diminuer cet endettement ni d’alléger les impôts locaux

Un écologiste ne vote pas contre un tramway. Un élu local responsable ne peut admettre une telle perspective financière alliée à un projet non fonctionnel. Nous nous abstiendrons.

vendredi 30 septembre 2011

Un racisme ordinaire

Petit billet sur le vie d'une élue ordinaire dans une ville pas ordinaire. Ma semaine s'est conclue à la mairie par une séquence digne des "Tranches de vie" de Lauzier (clin d'oeil aux années 70).

Il y a dix jours une secrétaire au bord des larmes m'appelle au bureau pour me demander si j'accepterais de faire les mariages du vendredi 30 car aucun des conseillers contactés n'était disponible. Surprise, je donne mon accord et lui signale qu'étant dans l'opposition, il me fallait un arrêté du préfet autorisant le maire à me déléguer sa signature et que normalement deux à trois semaines de délai étaient nécessaires. En tant qu'élus d'opposition, nous ne célébrons en effet que les mariages pour lesquels les futurs mariés nous demandent comme officier d'état civil.

Aujourd'hui, après avoir obtenu confirmation, je viens un peu avant l'heure prendre connaissance de l'état civil des trois couples prévus pour prévoir un petit mot gentil.... Instant de franche rigolade intérieure quand on me raconte que la malheureuse secrétaire qui m'avait appelée en était à ses débuts, n'aurait pas dû me demander ... que cela ne se produirait plus (!!!) ... apparemment il y a eu quelques remous ...

Je dois célébrer les mariages de deux couples de jeunes tunisiens, puis celui d'un jeune français avec une jeune femme originaire de Taïwan.

Bref, je reviens à l'heure fixée et on m'accueille avec des mines consternées et des remarques exaspérées. Le premier mariage est en retard, "ils" ne sont pas encore venus se présenter, "ils" ne sont pas comme nous , "quand on voit certains patronymes on sait qu'ils seront en retard". Le retard s'accentuant,les remarques se font plus acerbes. Je finis par dire que depuis que je suis à la mairie, je n'ai vu aucune réunion ou cérémonie commencer à l'heure et que le maire nous a fait subir jusqu'à une heure de retard après nous avoir convoqués à 8h du matin pour le conseil municipal. Ambiance ....

Finalement le cortège du 2ème mariage étant au complet avant le 1er, nous inversons les cérémonies. J'ai eu le temps de discuter avec des parents en attendant et les dames me disent dans de grands rires qu'il y a un dire tunisien sur le temps qu'il faut à une mariée pour sortir de sa maison ce jour là.

Pour les deux cérémonies, salle comble, ambiance très gaie, mariées d'une grande beauté, aux mains décorées avec raffinement par les traditionnels motifs au henné, pleins de gosses, les youyous. C'est un vrai plaisir de dire quelques mots sur la Tunisie aujourd'hui et de faire la bise aux nouvelles épouses.

De retour au secrétariat j'ai encore droit aux commentaire sur le nombre considérable de mariages des "ils" par rapport aux "gens de chez nous" (80% parait-il), comme si cet état de fait pouvait être reproché à qui que ce soit. Avec les tracasseries administratives dont est l'objet toute personne d'origine immigrée - même à la seconde génération - je les comprends fort bien.

Heureusement je dois dire que l'accueil qui a été fait aux mariés et leurs témoins était tout à fait correct et aimable.

Il n'y a que moi qui a été témoin de l'état d'esprit consternant de certains de mes concitoyens, employés municipaux de surcroît. On frôle le racisme ordinaire. .. et dans quelques mois un tiers de mes concitoyens votera peut-être pour une certaine candidate. J'en ai froid dans le dos.






lundi 26 septembre 2011

Concertons, concertons, il en restera quelque chose

Ce vendredi 23 septembre, se tenait le premier "atelier" du "Groupe géographique Nice" sur le tracé de Marseille à Vintimille de la LGV (Ligne à Grande Vitesse)
Je poste ici un compte-rendu abrégé, "à chaud", d'une réunion qui a duré 4 heures et qui a été posté sur le blog du Collectif EELV Pays Niçois

J'ajouterais que cette concertation qui va durer jusqu'en décembre est très bien organisée et on y apprend beaucoup : la documentation est abondante et bien faite, les intervenants intéressants. A l'issue de ce premier atelier (il y en aura quatre) j'ai retiré l'impression que nos interventions étaient prises en compte ...mais pas d'illusion. Les réactions et commentaires des services de la communauté urbaine NCA (future métropole) laissaient entrevoir à quel point tout est déjà bien "plié"..... Mais les élections d'hier m'encouragent ... ce qu'un ministre - ou maire - fait un autre peut le défaire.

Parallèlement (et ce n'est pas une coïncidence), aujourd'hui se tenait au Parc Phenix, le "débat public" sur l'OIN. C'était inespèrément intéressant d'entendre les exposés des trois d'urbanistes qui avaient rendu les "études de définition" du (ré)aménagement de la basse vallée du Var. Mais là, la farce est énorme : je suis "acceptée" à un atelier qui ne fonctionnera qu'une fois, demain, et on voudrait nous faire croire que nos avis auraient un poids quelconque sur une opération de cette envergure ....

Donc : Compte rendu très personnel de la réunion de Groupe géographique NICE-LGV :

Très surprise par la faible participation : 3 personnels des services de la communauté urbaine, 2 représentants du GIR maralpin, 1 représentante du GADSECA, 1 représentante de Fare Sud, 2 représentants d’une association du rail + 2 autres personnes dont je n’ai pas saisi l’appartenance. J’étais la seule élue.

Première partie consacrée à une re-présentation des 4 scénarios en discussion.

Il faut rappeler que ces scénarios découlent de la décision – suite au Débat Public de 2005 – de bâtir une ligne « métropoles du Sud » plutôt que la ligne TGV direct Nice Paris qui avait été proposée initialement.

Le projet, quel que soit le scénario, a un double but :

  • la modernisation des TER, aboutissant à une accélération du cadencement (jusqu’à 8 TER/heure en pointe entre Cannes et Monaco en 2040)
  • la création d’une nouvelle voie permettant la triple circulation des trains rapides directs, des omnibus et du fret

Les objectifs communs des 4 scénarios sont :

  • Nice-Paris en 4h
  • Création d’un réseau maillé
  • Desserte des villes
  • Choix du projet le meilleur du point de vue environnemental
  • Limitation des coûts

Les documents et exposés mettent constamment l’accent sur la nécessité d’une gare multimodale desservant l’aéroport et l’OIN à St Augustin. Cette gare est présentée comme devant «soulager» l’aéroport du trafic lignes intérieures, pour permettre le développement des lignes grandes distances. Elle cumulera gare TGV, gare routière, gare de 2 lignes de tramway et les inévitables parkings et exige bien sûr le déménagement du MIN et du tri postal.

C’est sur cette vision utopique, niant toute la crise énergétique, que je suis intervenue et à l’Acropolis et durant l’atelier … mais à part le GIR … peu de supporters. Il faudra travailler cette question avec le groupe OIN.

Les questions et commentaires des participants ont fait ressortir la nécessité d’approfondir plusieurs points. Nous avons donc fait inscrire (en plus du programme prévu) les points suivants pour le prochain atelier :

  • Le raccordement Chemins de fer de Provence- SNCF- transports OIN
  • Etude fine du rapport vitesse / coût (gagner 10 min sur Paris-Nice a-t-il un sens ?)
  • Prévoir une mise en commun et une discussion avec les autres groupes à la mi-parcours
  • Présentation des études hydrogéologiques et intervention de sismologues pour mieux comprendre la pertinence/faisabilité des ouvrages d’art : profondeur des tunnels, viaducs etc…

Une énorme documentation sur les «fuseaux» (en gros l’emprise dans laquelle sera créé le parcours définitif) des 4 parcours et sur les études environnementales nous a été distribuée à étudier avant le prochain atelier. Le prochain atelier est fixé au 7 octobre, jour du conseil municipal … dont je m’absenterai donc l’après midi sauf problème vraiment sérieux.

J’ajouterai que la nécessité du groupe thématique «Gares» réclamée par le GIR est devenue une évidence. J’en ferai partie. Nous n’avons pas encore le calendrier de réunions car il manque des «spécialistes» extérieurs.

mardi 13 septembre 2011

L'eau n'a pas de prix

J'ai évoqué en juillet ce que coutaient au contribuable niçois les "femmes en Or" pour lesquelles le service du protocole nous inonde d'invitations : 400 000€

Dans la série évènements people bling-bling payés par vos impôts, voici la dernière. Je passe tous les jours lorsque je rentre dans la mairie devant une imposante banderole annonçant les "Extreme Sailing Series" pour fin septembre.

450 000€ du contribuable financeront le droit pour la Ville de Nice à organiser une régate de 12 (au maximum) catamarans de 40m, au large de la baie des Anges, durant 3 jours..Comme le nom l'indique ces régates se jouent avec des prises de risques parait-il importantes. Les équipages sont des professionnels, car nous ne sommes pas dans le sport amateur à ce prix là. Je n'en avais jamais entendu parler, mais il parait que c'est une chance pour la (renommée de) ville de Nice de pouvoir organiser l'étape française de cette épreuve.... air connu.

La clause la plus dispendieuse est de la pure communication (droits de "naming" chiffrés à 220 000 €) et la prestation la plus ridicule est l'admission d'un "cinquième homme" dans chaque voilier en course (en tout 24 heureux bénéficiaires pour environ 7000 €).

Je me trouvais ce week end dans un petit village du moyen pays où une qualité de vie exceptionnelle conjugue beauté du site et chaleur humaine. Si bien que malgré l'éloignement de la ville, la carence des transports publics et l'âpreté des hivers, le village et ses hameaux restent bien vivants. Un sujet de débats récurrents ces derniers temps a été la décision de ne pas réaliser l'adduction en eau potable d'un des hameaux ... à cause du coût : près de 500 000€. "Une fortune" m'ont-ils dit, l'air soucieux. Pour l'instant le hameau ne compte que 3 unités d'habitation. Mais l'eau aurait permis à la jeune femme qui élève un superbe troupeau de chèvres et de brebis brigasques, de continuer à produire ses savoureux fromages labellisés et bio. En effet les sources locales ne fournissent plus assez d'eau pour que la fromagerie décroche les certifications sanitaires. Pas de fromagerie signifie pas d'extension de l'activité, pas de possibilité de prendre les apprentis de la filière du lycée de Digne, pas de recrutement à terme. C'est une condamnation à la mort lente.

Mais voilà, 500 000€ c'est une fortune pour un village du moyen pays. J'ai évoqué alors "l'unité 400 000€" (et même beaucoup plus) que je vois défiler à la commission d'appel d'offre pour les femmes en or, les cinquième hommes, le site des abattoirs, sans parler des illuminations de Noël qui dépasseront le million d'euros.. Et il était clair pour ces habitants qu'il n'y a aucune justice sociale dans ces choix lorsqu'on pense au sous équipement de tous ces villages du moyen et haut pays . Et, ce n'est pas l'omnipotente métropole d'azur que l'on nous impose, qui redonnera à leurs habitants le droit de réaliser les équipements élémentaires, indispensables à leur vie quotidienne.

dimanche 11 septembre 2011

11 septembre ... nostalgie


Aujourd'hui, et c'est normal, presse, télé, réseaux, listes de discussion . .. tous ont longuement évoqué LE 11 septembre 2001.

11 septembre, nine eleven ..quelle ironie sinistre d'avoir choisi ce jour pour un attentat où tout était symbole :
La date : 9/11 : le numéro d'appel des secours de police qui furent totalement désorganisés pendant des heures
Les cibles : Les twin towers : orgueilleux symbole de la domination des marchés financiers, de la puissance tout court des USA; le Pentagone, littéralement le siège de la toute puissance militaire mondiale; la Maison Blanche, évitée de justesse grâce au sacrifice de certains passagers (version officielle)
Les outils: Boeing, American Airlines et United Airlines : une trilogie de l'empire aéronautique américain

Bref, on voulait frapper fort dans les esprits du monde entier. Le résultat a peut être dépassé les espérances des initiateurs. Et justement, dix ans après, la question resurgit avec insistance : qui étaient vraiment ces virtuoses terroristes au delà de leur icône Ben Laden ?

il est évident que l'utilisation de charges d'explosifs placées avec une extrême précision dans les 3 tours ne peut être réfutée, c'est la seule explication valable de la cinétique d'effondrement visible sur des centaines de vidéo. C'est la technique utilisée pour démolir les tours vétustes de nos banlieues. Qui a pu poser ces charges sans être inquiété? Je ne crois pas aux théories de complots variées, mais "on" ne nous a pas tout dit et le rôle de la CIA et d'une certaine droite américaine est pour le moins glauquissime.

Je me souviens de notre consternation quand le membre illuminé d'une secte, qui tenait lieu de président aux Etats Unis, déclara au monde que commençait la lutte du Bien contre le Mal. C'est comme si la 3ème guerre mondiale était déclarée et d'une certaine façon elle l'a été : guerre en Afghanistan, guerre en Irak, des milliers de morts civils, des attentats à Londres, Madrid, Ryad, Alger et une guerre économique qui crée des milliers de migrants et affame des populations entières.

J'ai partagé sur ma page FB la réflexion d'Eva Joly sur le 11 septembre. Son analyse embrassant et reliant les politiques d'il y a dix ans et les conséquences macroéconomiques et sociales est très juste.

On a beaucoup moins parlé d'un autre 11 septembre que nous avions suivi à l'époque à la radio avec une émotion immense : le 11 septembre 1973, où l'armée du sinistre Pinochet renversa le gouvernement chilien et accula au suicide Salvador Allende. J'ai réentendu aujourd'hui son discours d'adieu magnifique grâce aux videos postées sur facebook.... et j'ai pris un coup de vieux. Tous les jeunes assistants que je côtoie à la mairie, les militants d'EELV, sont nés après cette époque. Ils imaginent difficilement l'espoir suscité par la politique d'Allende, entre autre l'abrogation du latifundisme, dans une Amérique latine majoritairement aux mains de dictatures fascisantes. Or l'histoire établit de terribles rapprochements. Le soulèvement militaire fut savamment préparé par des grèves dures des camionneurs, financées par la CIA. Ces grèves achevèrent de paralyser une économie dépendante des cours du cuivre qui s'étaient mystérieusement effondrés... amenant l'économie à une croissance négative. Ca ne vous dit rien?

... et dans notre bonne ville de Nice se tenaient aujourd'hui les rassemblements baptisés universités d'été de la droite extrême et de l'extrême droite. J'ai bien apprécié la banderole du Front de gauche sur la Tour Bellanda : Dégageons les.




samedi 20 août 2011

Etre opposante de gauche à Nice

Si vous relisez mon dernier post du 25 juillet je commentais le rapprochement irrésistible du maire de Nice avec les anciens peyratistes ...

Eh bien la suite l'a montré : le rapprochement était en marche et je n'ai été que très moyennement surprise de lire l'article de Nice Matin du 17 Août - qui m'a été faxé à Clermont Ferrand où je conjuguais stage de formation pour élus et Journées d'été d'Europe Ecologie les Verts.
J'ai par contre bondi en lisant certaines phrases de l'article faisant un savant et désobligeant amalgame entre cette distribution de faveurs (tous les anciens colistiers de Peyrat reçoivent des délégations, même son ancienne directrice de campagne) et le fait que j'ai accepté en mars 2008 de présider la Commission des Appels d'offres.

J'ai donc envoyé le communiqué suivant à Nice Matin en invoquant un légitime droit de réponse

"

Que le maire de Nice, Christian Estrosi, parvienne à neutraliser son opposition de droite et en particulier stoppe les recours menaçant ses grands projets, peu m’importe. Le rapprochement était visible depuis plusieurs conseils municipaux et je l’avais signalé.

Mais que l’on assimile ces distributions de délégations à un « rassemblement efficace » en y incluant la charge que j’ai acceptée en 2008 est tout à fait inapproprié voire tendancieux.

Ma ligne politique diverge radicalement de celle de Monsieur Estrosi et de son groupe. Je n’approuve entre autres ni les montages financiers des grands travaux, ni la politique tout sécuritaire ET anti immigrés.

La présidence de la Commission d’Appel d’Offres à été proposée à l’opposition dans le cadre d’un contrat moral qui permettait à des conseillers de gauche de siéger enfin au Conseil Communautaire.

J’ai accepté cette charge dans ce contexte et en demandant « une carte blanche pour des marchés respectueux de l’environnement ». Ce point a été tenu par les deux parties. Il ne s’agit en aucun cas d’une entente politique ni d’une prébende en ce qui me concerne.

Mari-Luz HERNANDEZ-NICAISE

Conseillère municipale Europe Ecologie-Les Verts, Groupe Changer d’Ere "


lundi 25 juillet 2011

Happenings variés au Conseil du 22 Juillet

Il n'y avait que deux délibérations à l'ordre du jour et pourtant le Conseil s'est terminé à midi .... Trois heures d'une ambiance détestable pour enterrer définitivement la vocation agraire initiale de ces 23 hectares.

Avant le conseil il y avait déjà eu un intermède intéressant : l'installation de la régie financière autonome de l'Opéra de Nice. La régie en elle-même est un instrument qui permet un fonctionnement moins tracassier pour les équipes de techniciens (costumiers, décorateurs etc..) mais bien encadré. J'avais candidaté sur le poste auquel l'opposition avait droit. Cette première réunion avait pour but essentiel d'élire le/la Président/e; élection toute théorique puisque le candidat était désigné par le Cabinet. Et mes suppositions de rapprochement des droites (voir post du 11 juillet) se sont avérées justes puisque le candidat-désigné était ... André Chauvet, second de la liste Peyrat ... ennemi juré de l'adjointe à la culture sur la politique de l'Opéra .. on va bien rigoler. Du coup il est possible que cessent les recours que Chauvet gagne avec régularité contre le maire. Il y en a un en cours justement sur le montage financier de "la Libé" qui a quelques chances d'aboutir. En tout cas résultat immédiat : Chauvet a voté pour le Grand stade alors que Mari s'abstenait ... gag!

Ensuite il y a eu LA délib sur le Nice Stadium. Très importante car elle était à la fois la "Déclaration de projet" (approuvée à la suite de l'enquête publique), suivie de la DIG - Déclaration d'Intérêt Général. Et c'est une fois cette DIG acquise, que la mairie pouvait déposer la demande de permis de construire.

Péroraison du maire, réponse bien argumentée de Patrick Allemand. Intervention tronitruante de Bob Injey. Intervention lénifiante de Chauvet. Courte intervention ironique de ma part sur le Musée du Sport ... qui a quelque peu agacé notre édile (voir post du 21 juillet) et que la presse a intégralement occultée.

Au cours des interventions sur la déclaration d'intérêt général de l'anti-éco-Stadium, bruissements dans les bancs du public, et divine surprise : bien alignés des membres du Collectif OIN levaient chacun une affichette avec une lettre, le tout formant un slogan (je n'ai pu le voir en entier, gênée par un gros pilier) exigeant un "débat citoyen" sur l'OIN et le stade. Merci aux copains d'EELV bien présents pour cette action rondement menée.

Le maire est devenu littéralement fou furieux, a envoyé les huissiers prendre les affichettes et sortir manu militari les manifestants, suspendu la séance ... bref la totale, c'est vrai que nous avions affaire à de dangereux terroristes qui demandaient un peu de démocratie pour leur ville ;-) Je n'ai pu les approcher que brièvement dans les escaliers, étant constamment importunée par les huissiers venant me demander fermement de regagner la salle .... non mais!

Cette première interruption a été suivie de deux autres provoquées par de brefs commentaires véhéments du public qui était resté....Bref que du fun. Il faudrait que les copains reviennent plus souvent.

Ceci dit, il ne faut pas croire que l'enquête publique n'a servi à rien. Nous ne pouvions arrêter le lancement du chantier, mais les recommandations très fermes du commissaire enquêteur - faisant écho à nos demandes - imposent des contraintes drastiques au constructeur sur la tenue du chantier, sur les rejets d'eau et la desserte automobile.

Il n'en reste pas moins que le montage juridico financier - bien que blindé par toutes sortes de clauses spéciales - reste fondé sur une simulation fondée sur des bases FAUSSES. En particulier la redevance annuelle de la ville de Nice (environ 8 Millions par an pendant 27 ans) est calculée en supposant que : 1) l'OGCN restera en 1ère division, 2) que chaque match attirera 25 000 spectateurs dont 3000 VIP (moyenne des deux dernières saison : 8000), 3) que les recettes annuelles seront de 15 Millions (actuellement elles atteignent péniblement 4,5 Millions) dont 8 seraient la contribution des VIP... on peut rêver.

Maintenant il reste une dernière enquête avant l'exode aoûtien, assortie d'une déclaration d'utilité publique (DUP): celle de la grande voie Nord-Sud, véritable autoroute de desserte du stade et des grandes surfaces qui vont l'accompagner. Or cette réalisation nécessite l'expropriation de maraîchers en exercice et la suppression de terrains agricoles, d'où la nécessité d'une DUP. Il ne reste plus que quelques jours ..... Allez protester, c'est vital.


jeudi 21 juillet 2011

Un Musée national du Sport ou une collection de reliques?

Demain le conseil municipal va adopter le projet Nice Stadium et le déclarer d'intérêt général ... ainsi que son appendice le Musée National du Sport .. et non, ce n'est pas une (mauvaise) plaisanterie
J'étais déjà intervenue sur le musée du sport lors du conseil du 8 avril à ce sujet, car il est l'alibi "service public" du stade dans le cadre du montage financier, le Partenariat Public Privé.
Après avoir lu le rapport de la Cour des Comptes sur le musée ou plutôt ce qui en tient lieu j'avais estimé nécessaire de réagir (même à "fonds perdus"). Voici mon intervention :

"J’ai déjà contesté la pertinence de ce mode de contrat qui doit obligatoirement comprendre ( selon le code des collectivités territoriales – art L.1414-1 -) le financement privé d’investissements nécessaires au service public sur une longue durée,
Le Nice Stadium est confié en exclusivité à un club privé, et l’exploitation hors service public consiste en l’organisation de spectacles par le partenaire.
Dans cet énorme et couteux projet le service public est représenté par une petite construction accolée au stade : le Musée National (pesons ce mot - National - il implique beaucoup de choses) du Sport qui va nous couter 250 000€ par an pendant 30 ans.
Je n’avais jamais pu obtenir la moindre indication sur le projet muséographique et voilà, tout arrive : j’ai eu toutes les explications possibles par le rapport annuel de la cour des comptes. Nous nous trouvons donc gratifiés d’un OVNI au sujet duquel le rapporteur de la cour des comptes conclut :
« au terme d’une histoire mouvementée marquée notamment par dix ans de fermeture de ses salles d’exposition et par une succession de défaillances, tant dans sa gestion que dans l’exercice de sa tutelle ministérielle, le musée national du sport n’a pu retrouver qu’en juin 2008 une visibilité réduite avec l’ouverture d’un espace d’exposition de 1200m2…… Il a pu signer un protocole d’accord sur l’implantation du musée à Nice le 27mai 2010 et faire adopter par le CA un projet scientifique et culturel le 23 novembre 2010 »
La Cour insiste fortement sur la nécessité d’une gestion rationnelle des collections et surtout des nouvelles acquisitions, et souligne le problème du financement futur.
Car actuellement pour une surface d’expo de 1200 m2 pour 350 articles sur un fond de 600 000, le fonctionnement annuel se monte à 900 000€ et on peut ajouter les salaires du directeur et de probables conservateurs et tout ça pour moins de 50 visiteurs par mois, en plein Paris.
Nous héritons donc d’une entité virtuelle en termes de muséologie avec un lourd passé de mauvaise gestion, et on peut se demander si le futur musée installé à St Isidore drainera des foules de visiteurs et remplira bien une mission de service public.
Et sans vouloir polémiquer outre mesure, quand je pense au sort qui est fait aux riches collections – plusieurs millions d’objets dont certains uniques au monde – de notre Museum d’histoire naturelle, je trouve que nous sommes en pleine incohérence. Et surtout que ce musée-alibi d’un PPP risque davantage d’alourdir la facture du contribuable que contribuer à une vraie mission d’éducation ."

Eh bien histoire d'allécher les contribuables , on nous consacre ces temps ci une salle du Parc Phoenix à la préfiguration d'une salle du Musée. Car il faut faire avaler une pilule de 250 000 € pendant 30 ans soit 7.5 Millions, sans parler des salaires et de la gestions des collections qui si on suit la logique parisienne coûtera au moins 900 000 € X 30 = 27 Millions ....
Jugez un peu de l'intérêt d'après cette première collection :

Dans la salle d’exposition, beaucoup de photos et affiches, de petits objets, et de nombreux mannequins entre autres, le mannequin représentant M. Christian Estrosi en tenue de motard à côté de sa moto.
Photos et affiches font référence à des rencontres sportives, tournois, meetings, courses, ou présentent des sportifs ou des équipes.
Les objets présentés - coupes, des médailles, des tee-shirts, raquette de tennis - concernent des sportifs connus de la Côte d’Azur pour la plupart bien vivants (Yannick Noah – tennis , Camille Muffat et Alain Bernard – natation , Victoria Ravva – volley,Valérie Nicolas – handball, Maloul – taekwondo , Claude Arabo – escrime - , etc…).
On peut admirer aussi des cartes du parcours du Tour de France cycliste quand il passait par Nice, des assiettes souvenir du Tour de France, un ballon de foot aux couleurs de Nice, etc …
Les textes explicatifs sont pauvres, peu lisibles et bien sur, rien n'est interactif.
Bref il ne nous reste qu'à souhaiter que les expositions futures ne ressemblent en rien à celle du Parc Phoenix et que celle ci ne détourne pas définitivement un certain nombre de niçois .. sans parler des tour-operators sans nul doute sur les starting blocks pour nous envoyer des autocars de visiteurs ...

Je ne manquerai pas de rappeler ces quelques détails demain au Conseil.



mercredi 20 juillet 2011

La saga dela Libé - 3 -

Voici donc le dire que j'ai déposé lors de l'enquête publique sur le permis de construire du projet d'aménagement de la Libé. J'enlève la première partie qui était un rappel historique que j'ai développé hier.

Ce sera le Libé 3 (la contestation) avant le 2 (description du projet commandité par la municipalité actuelle) car il faut que je puisse adapter l'iconographie et aujourd'hui c'était impossible.

L'ensemble du projet est le moins mauvais de ceux qui nous étaient proposés, c'est le montage juridico financier qui est détestable : la ville s'est dessaisi de la maitrise d'ouvrage et de ses droits à bâtir pour un Euro symbolique et rachète au consortium ING les deux équipements une fois bâtis (c'est la vente en l'état de futur achèvement, VEFA) : la salle des associations pour 1 M € et la halle pour 8,5 M. D'où mes protestations au Conseil et à l'enquête.

Le dire :


ENQUETE PUBLIQUE SUR LE PERMIS DE CONSTRUIRE POUR L’ENSEMBLE IMMOBILIER DE LA LIBERATION


Rappel historique
(......)
La reconstruction va être réalisée par deux maitres d’ouvrage différents.
La restauration du « bâtiment des voyageurs » est assurée par la Ville de Nice. J’ai présidé le jury qui a sélectionné le maitre d’œuvre, et l’entreprise est en bonne voie. MAIS l’état actuel du bâtiment fragilisé par l’effondrement du toit et des décennies de maltraitance est préoccupant.
La restauration de la halle est confiée en VEFA au groupement qui a déposé la présente demande de permis de construire.
L’histoire du site, les aléas rencontrés lors de la construction de la ligne 1 du tramway, la nécessité de préserver la reconstruction de l’ancienne Gare du Sud, m’amènent à aborder trois aspects des aménagements proposés:
- Parking souterrain : traitement des débits prévisibles lors des fouilles et pertinence d’un parking souterrain
- Réhabilitation de la Halle des trains, bâtiment classé : qualité et coût
- Réservation des emprises pour la liaison intermodale Chemins de fer de Provence/tramway

Réalisation du parking souterrain
Le site du projet se situe exactement sur le cours du Gorbellon, petit cours d’eau descendant vers la mer, recouvert lors des grandes constructions des années soixante. Les études d’impact font logiquement apparaître le risque important de forts débits d’eau à fond de fouilles.

La réalisation du parking passe par une importante excavation - en surface et profondeur - dont les limites jouxtent d’une part des immeubles privés et à l’Est l’ancienne gare du Sud classée, qui doit être réhabilitée dans le cadre global du projet sous maitrise d’ouvrage de la Ville de Nice.
La décompression des parois de l’excavation d’une part, et l’afflux de l’eau d’autre part, risquent de toute évidence de fragiliser les constructions limitrophes…. et tout particulièrement l’ancienne Gare du Sud, déjà très abîmée par des décennies d’abandon.
En outre la réalisation des parois du parking vont provoquer un important « effet de barrage », qui lui aussi engendrera des désordres sur les constructions avoisinantes. C’est ce qui s’est déjà produit pour plusieurs constructions limitrophes lors du chantier du tramway.

Le constructeur propose donc de recourir à des techniques spéciales.
- Pendant les travaux , pour minimiser le débit en fond de fouille, le « jet grouting » est envisagé.
Il s’agit d’injections sous pression d’un « coulis » eau/ ciment aboutissant à la formation de structures en béton (pieux ou parois) in situ dans la masse du terrain. Ces forages sous pression s’accompagnent forcément de vibrations importantes :
Quels seraient les risques encourus par des constructions fragiles comme la gare du Sud et l’acqueduc souterrain de Rivoli?
Pendant la « phase jet » les volumes en excès du mélange sol/coulis remontent en tête du forage (si le matériel est trop visqueux pour remonter, il y a un risque réel de désordres importants : claquage du sol). Ces rejets sont très polluants et doivent être impérativement évacués.
Ces risques ne sont pas évoqués, et les méthodes d’évacuation ne sont pas traitées dans le dossier du permis de construire.
NDLR : les lecteurs remarquerontles similitudes entre la technique de fracture hydraulique des gaz de schiste et ce jet grouting ;-)

- Pour minimiser l’effet de barrage, des solutions d’écrêtage par barbacanes sont proposées. Mais elles se situent par définition en limite externe du périmètre des fouilles, donc dans le sous sol des parcelles voisines ce qui requiert les autorisations des propriétaires.
Quelles seront les impacts ce ces implantations sur les sous-sols du voisinage ? Quelle sera la nature des troubles et quels sont les moyens de les limiter ?
Par ailleurs, quelle assurance avons nous que ces autorisations d’implantation des barbacanes seront obtenues dans le les limites du planning prévisionnel ? Et sinon quelles sont les solutions envisagées ?
L’étude d’impact insiste sur la nécessité d’une évaluation plus fine de la granulométrie du sous sol, de la connaissance des variations des niveaux d’eaux souterraines qui n’ont pas été analysées pour l’instant.
En conclusion : le projet ne nous semble pas suffisamment abouti et ne garantit pas la préservation du bâtiment classé de l’ancienne gare. Comme la réhabilitaiton de celle ci se fait sous la responsabilité d’un maitre d’œuvre différent (il a été choisi par concours, que j’ai présidé), il apparaît souhaitable que les propositions de ce permis de construire reçoivent l’aval écrit de celui-ci.
En toutes hypothèses, les coûts prévisibles et surtout les risques évidents de désordres graves dus aux eaux souterraines, nous amènent à poser la question de la pertinence économique et environnementale de ce parking souterrain, tout particulièrement à l’aune de la volonté de faire de Nice, la ville verte de la Méditerranée.

Réhabilitation de la Halle des trains
- Restauration du bâtiment classé
On remarquera d’emblée qu’il n’y a pas restitution intégrale de l’ancienne halle de Baltard puisque seules 8 fermes sont reconstruites sur les 11, plus l’équivalent d’une demi-ferme opaque qui sert à « raccorder » la verrière au bâtiment de la gare .
Le recours à des matériaux opaques métalliques pour les couvertures du toit de la halle et des travées latérales, et au « tout vitré » des parois, donne à l’ensemble un aspect très moderne. On ne se trouve pas du tout dans une restitution à l’identique d’un bâtiment classé, ni en volume ni dans l’aspect extérieur. C’est pourtant ce qui a été exigé dans les plus petits détails pour le « bâtiment des voyageurs ».
Pourquoi cette différence d’exigences de la part de l’architecte des Monuments historiques ?
Enfin s’agissant d’un monument historique, je m’étonne que le périmètre de sauvegarde ne soit absolument pas respecté et que la halle soit flanquée au sud d’une vraie muraille « d’échoppes » sans aucun souci d’esthétique. Toute perspective à partir du Sud et de l’Ouest sur la halle est ainsi bloquée.
- Coût de l’opération
Par ailleurs l’absence évidente de projet réel pour la halle ne permet pas un projet de réhabilitation intérieure aboutie.
Pour cette seule restitution du bâti nu, nous allons payer dans le cadre du VEFA 8 531 412 Euros
Or lors du démontage de charpente métallique, le marché passé avec l’entreprise DUMEZ incluait une tranche conditionnelle de repose de la charpente. Celle ci était évaluée environ à 0.5 Millions, soit environ 16 fois moins que le cout du VEFA ….. et avait fait l’objet d’un marché négocié.
Nous sommes en droit de demander avant que le permis ne soit accordé une justification pour les 8 Millions supplémentaires qui semblent une somme exorbitante pour la verrière et le toit (puisqu’aucun aménagement intérieur n’est inclus dans cette somme).

RESERVATIONS D’EMPRISES
Pour aboutir à une réelle intermodalité entre les Chemins de fer de Provence et le tramway, une réservation d’emprises en sous sol de 3000 m2 a été imposée au constructeur le long de la limite sud du terrain, le long de la rue Thivin.
Lorsqu’on superpose les réalisations projetées – objet du permis de construire, il est évident que ces emprises seront difficilement exploitables en sous sol : elles sont contigües au parking, aux extensions d’Intermarché.
La liaison intermodale aurait du faire partie intégrante de ce projet d’aménagement. Et s’il devait y avoir une voie souterraine elle aurait du se réaliser en même temps que le parking. Cela pose donc le problème de l’absence de vision et de coordination globale du projet en termes de travaux, de nuisance et d’aménagement dans le quartier.

Nous demandons que le permis de construire fasse explicitement référence à la nécessité de réserver ces emprises. Et qu’il ne soit accordé qu’à la condition que ces emprises soient accessibles et constructibles.

mardi 19 juillet 2011

La saga de la Libé - 1-

La "Libé" ... un des derniers grands enjeux d'urbanisme de Nice et objet de toutes les convoitises!

L'enquête publique concernant le permis de construire du projet "lauréat" d'aménagement du site s'est terminée aujourd'hui. J'ai déposé un "dire" et me suis longuement entretenue avec le commissaire enquêteur .. espérons que mes remarques seront prises en compte.

Avant de poster le texte de mon dire je vous propose un bref historique du site de l'actuelle "Libé" .

Cette place a longtemps été le terminus du "train des Pignes", maintenant rebaptisé chemins de fer de Provence.
Elle fut d'ailleurs bien plus que cela avant la dernière guerre, le terminus d'une importante desserte ferroviaire, en provenance des Alpes de Haute Provence et des Hautes Alpes. Et ces trains s'articulaient directement avec les trains de la gare Thiers par une ligne qui descendait le long de la rue des combattants d'AFN et avec les trams sur l'avenue"..

Le site était occupé par plusieurs bâtiments et deux halles ferroviaires. La gare principale a seule survécu à la disparition des vieux trams et des petites lignes de la montagne. C'était un bâtiment étrange composé de deux parties : la halle où entraient les trains et le bâtiment des voyageurs. La halle était une grande verrière dont l'ossature métallique, conçue par Baltard, provenait du pavillon de l'Autriche-Hongrie de l'exposition universelle de 1889. Le bâtiment à la géométrie rigoureusement symétrique et équilibrée avait été dessiné par l'architecte Bobin et sa façade polychrome était incrustée de faiences italiennes remarquables.

La suppression des trams (1953) puis celle de la liaison avec la gare Thiers (1967), ainsi que les suppressions des différentes lignes de trains de l'arrière pays sonneront la fin de l'activité de la gare. Dès 1975 Jacques Médecin n'aura de cesse de récupérer les terrains et de libérer les emprises. En 1991, une gare minimaliste au modernisme sans grâce sera mise en service à l'ouest de la rue Binet et la gare du Sud définitivement désaffectée.

L'aménagement du dernier espace urbain central de Nice a été l'objet de polémiques et d'opérations financières ratées depuis plusieurs mandatures. Les maires successifs - Médecin, Baylet, Peyrat se sont ingéniés à concevoir des projets immobiliers pharaoniques sur les 18 000 m2 du site tout en sacrifiant la gare du Sud sans état d'âme.

Le projet TREMA de Jacques Médecin (centre commercial et 15 000 m2 de bureaux) est stoppé par une affaire de corruption et la Gare du Sud échappe aux bulldozers envoyés par le maire suivant, Honoré Baylet, de justesse, en 1993, grâce à l'intervention de Jacques Toubon, ministre de la culture et de Christian Estrosi, alors député.

Jacques Peyrat, élu en 1995, obtient de l'Etat la cession du terrain pour 83,5 millions de francs (soit près de 13 millions d'euros) et lance un projet incluant la mairie, un énorme multiplexe de 20 salles, des bureaux et commerces et éliminant totalement la gare du Sud.

En novembre 2001 un nouveau sauvetage de la gare est initié par Mme Tasca, Ministre de la culture, à la suite des demandes portées par une délégation de conseillers de l'opposition (Patrick Mottard, Simone Monticelli et moi-même). La façade du bâtiment des voyageurs est inscrite à l'inventaire supplémentaires des Bâtiments historiques... mais la façade seulement.

Après de nombreuses péripéties la gare va être classée dans son intégralité en 2004, avec obligation de la restaurer in situ, par le Ministre de la culture M. Donnedieu de Vabres. Il sera alerté par le remarquable travail de thèse d'un jeune architecte, Mario Basso, et définitivement convaincu - malgré une vive opposition de Peyrat - lors d'une visite du site.

Peyrat et l'architecte Falocci proposent alors un nouveau projet pharaonique qui englobe la gare du Sud avec une halle profondément modifiée dans un monstre de béton au coût astronomique. Dans la perspective de rénovation de la halle, l'ossature métallique est démontée, ses composants soigneusement inventoriés et stockés sur le site des abattoirs.

En 2008, la nouvelle municipalité conduite par Christian Estrosi stoppe net le projet Peyrat et élabore le projet actuellement soumis à enquête publique.

A suivre




jeudi 14 juillet 2011

Les Femmes en Or sentent le soufre

En septembre se tiendra à Nice la cérémonie de remise des "Trophées des femmes en Or".

Cet évènement national (sic) existe depuis 1993 parait-il ... Jamais je n'en avais entendu parler ni aucune personne de mon entourage ... par contre le "beau linge" de Courchevel oui. Et notre chance veut que cette année cet évènement primordial se déroule à Nice.

Pour le financer - car tout se paye - un marché négocié, que j'ai du valider, a été passé entre la Ville de Nice et Havas Entertainement. Pour deux jours de ce que j'ai baptisé une "sauterie people", les contribuables niçois paieront 400 000 Euros plus l'équivalent de 68 000 Euros en prestations gratuites de la Ville : utilisation de la Villa Masséna, de la salle Apollon à Acropolis etc... Bref nous finançons pratiquement à 50% l'évènement si le budget prévisionnel est exact.

Le plus interpellant est que la négociation a porté sur l'introduction de prestations à caractère social. Bien sur aucune n'est en quoi que ce soit sociale. Mais l'une d'entre elle vaut son pesant d'or justement. Les "Femmes en Or" tiendront Villa Masséna un débat avec des (je cite) " mères de famille des quartiers". C'est écrit en ces termes dans un document officiel. Et cet entretien sera censé oeuvrer pour lutter contre la violence des jeunes. Je ne vois pas comment lorsque je vois les noms des précédentes femmes en or sur le site de la manifestation (http://www.aufeminin.com/evenement/femmes-en-or/) .... Là aussi j'ai exprimé à quel point ce "des quartiers" me semblait d'une part une faute de français et d'autre part traduisait un ostracisme voire de la xénophobie qui n'avait pas de place dans ce type de document.

Nous (Frédérique Grégoire qui représente l'opposition à la commission des Appels d'offres, Patrick Allemand et moi, ainsi que d'autres membres de l'opposition) avons tenu hier une conférence de presse, pour dénoncer ce gaspillage voyant des deniers publics.

Las, pour le maire c'est méconnaître les retombées économiques de l' évènement... comme mauvaise foi on peut trouver mieux. C'est sûr, des milliers de spectateurs payants vont se précipiter salle Apollo et nos hôtels déborderont de gens avides d'assister à la cérémonie ...

Or je rappelle qu' au dernier conseil, le manque de subventions qui permettraient à nos judokas "maison" d'accéder à des compétition de haut niveau a été bien souligné par l'opposition et repris par la presse le lendemain. Alors une femme or ou judoka en or? Mon choix est fait.

Last but not least, vient de tomber sur le mur Facebook de Patrick Allemand un commentaire inquiétant sur la solvabilité de l'organisateur réel, la société JLSO (http://www.jlso.fr/intro.html) .... à suivre.

mardi 12 juillet 2011

Eva Joly candidate, tout un symbole

Seule élue EELV à Nice, je me suis tenue à une stricte neutralité dans ce blog comme lors d'interviews variés, pendant la campagne de nos primaires.

Aujourd'hui, les écologistes ont choisi Eva Joly avec une confortable majorité pour défendre notre projet à l'élection présidentielle. Et je me permets un petit billet d'humeur et d'amitié.

Je viens de suivre le très intéressant débat sur la 5 consacré à cette candidature un peu hors normes; et je mesure le chemin parcouru depuis mes premiers échanges avec Eva lors du meeting des Européennes à Nice.

Je connaissais son histoire professionnelle, un peu, à travers la presse et ses ouvrages autobiographiques. Mais en parlant avec elle, sa force intérieure, sa compréhension de la prédation sociale, environnementale, économique exercée par les trusts financiers sur les pays en développement, sa façon simple d'expliquer des mécanismes complexes, m'ont conquise. Et elle a su par la suite assimiler le "référentiel" environnementaliste et le marier avec ses combats antérieurs pour devenir la candidate évidente de notre nouveau parti. Et ses capacités de travail au parlement européen, lors de sa mission en Islande et pendant toutes les élections suivantes sont impressionnantes.

Toutes les critiques mesquines qu'ont lui a faites m'ont portée à la défendre encore plus:
Elle n'est pas née française, et alors? moi non plus comme des millions de français.. raison de plus justement pour représenter toutes et tous
Elle est une femme ? moi aussi, comme plus de la moitié de la population mondiale ... est ce que cela est un handicap? venez me dire que les femmes en politiques sont moins efficaces que les hommes ... ;-)
Elle a un accent? eh bien oui, elle a appris le français à vingt ans. Elle écrit à la perfection et la syntaxe de ses discours est irréprochable. Qui reproche son accent à un marseillais ?
Elle est vieille ... voilà, le gros mot est lâché. Quel est l'âge moyen de nos parlementaires? de la population? Je suis plus âgée qu'elle, venez me dire que je ne remplis pas ma charge.

Je l'ai entendue ce soir défendre les points incontournables de notre programme, en particulier la sortie du nucléaire, et les mesures financières et économiques qu'elle prendrait maintenant et tout ça avec l'accent et son humour . Et je pense que ça va marcher.

lundi 11 juillet 2011

Petite surprise au Conseil : (ré)conciliation des droites

Eh bien la vraie surprise du conseil et sa vraie urgence était le rajout in extremis d' un membre supplémentaire au "Conseil d'Exploitation de la régie autonome de l'Opéra de Nice". Les représentants de la Ville de Nice à ce conseil avaient été désignés à la proportionnelle lors de la séance précédente. J'y représenterai l'opposition. Le groupe de l'entente républicaine de Peyrat, réduit à 2 membres n'était pas représenté.... jusqu'à aujourd"hui.

En effet, au début du conseil, surprise : dans les bancs du public Jacques Peyrat lui même, des identitaires dont Vardon et quelques autres. Ils sont partis dès que M. Chauvet a été nommé à ce conseil d'exploitation de par la volonté du maire ... à la suite de quels accords? Cette nomination n'a pas fait que des heureux parmi les élus de la majorité mais ils et elles ont été stoîques.... en séance seulement ;-!

Pour le règlement intérieur. Les interventions carrées d'Emmanuelle Gaziello et de Patrick Allemand, promettant fermement un recours au TA ont conduit le maire à retirer la délibération. Mais ce n'est que partie remise et le nouveau texte sera encore plus attentatoire à notre liberté. Le maire envisage en effet d'inclure un article limitant chaque prise de parole à quelques minutes ....en s'inspirant de ce qui se passe au Conseil Régional. Bien sur il ne dit pas qu'à une plénière du CR il y a deux fois plus d'élus et que ce ne sont pas les mêmes types de problèmes qui sont débattus .....A SUIVRE

Vie sportive : débat important et intervention militante et digne de Christine Dorejo à propos des subventions aux clubs de Judo. Un vrai imbroglio et une terrible injustice pour Nice Judo (par rapport à l'Olympic Judo Nice largement aidé), dont nos meilleurs éléments, de classe internationale font les frais. Un début de dialogue semblerait possible ... rendez vous à la rentrée.

Enfin il y avait une petite délibération qui proposait d'attribuer 200 euros à chaque bachelier de la ville ayant obtenu la mention Très Bien. j'ai fait la proposition suivante :

"La ville mène dans les écoles des actions contre l’illettrisme et pour la lecture avec l’aide d’auteurs que j'ai rencontrés et qui font un travail remarquable
La ville organise un festival du Livre qui commence à porter ses fruits
Récompenser nos bacheliers les plus brillants me semble une initiative intéressante mais je trouve dommage de reconnaître cette excellence uniquement par de l’argent.
J’aimerais si cela est encore possible que cette « gratification » ne soit pas uniquement monétaire.
Je suggère de revoir la délibération pour qu’au moins une partie de la somme soit un bon d’achat valable chez un des libraires qui travaillent avec la ville.
Lorsque j’étais lycéenne les prix quels qu’ils fussent, étaient des livres. Ils sont à mes yeux un facteur déterminant de connaissance du monde, une source d’évasion et le meilleur moyen de maitriser la langue française.
Offrir des livres, de beaux livres à ces jeunes étudiants serait un symbole important."

Le maire a répondu à côté de la plaque que cette somme aiderait des jeunes de familles modestes lors de la rentrée universitaire. Or justement par expérience personnellement vécue, je sais que ce sont ces familles qui ne peuvent offrir un choix de livres suffisant à leurs enfants et que pour eux comme pour tous, lire un maximum est une des clés de la réussite. Mais il ne m'a pas été répondu sur le fond.... alors que certains élus de la majorité étaient très favorables à cette proposition....avant le conseil. Du bling-bling, du fric, mais pas de livres ... Il faudrait faire un cours d'histoire à certains de nos édiles.

dimanche 10 juillet 2011

Demain un Conseil Municipal liberticide

Le maire de Nice a convoqué un conseil municipal pour traiter 14 délibérations non urgentes dont 13 servent à accompagner une délibération particulièrement liberticide concernant le droit à déposer un voeu des conseillers. Il s'agit de la re-rédaction de la page du règlement intérieur concernant le dépôt de voeux, motions et questions orales :

Jusqu'ici, comme partout en France, tout conseiller-e pouvait déposer un voeu jusqu' à 3 jours francs alors que les délibérations nous sont communiquées 5 jours francs avant (donc y compris les samedis et dimanches) avant le conseil. Ce voeu doit présenter une intérêt local. Cette clause est interprétée très largement par tous les maires soucieux de démocratie. Le texte est lu par le maire en fin de séance et est ensuite proposé au débat et éventuellement au vote.... ceci dans un conseil géré démocratiquement ....

Notre maire ayant une vue particulièrement restrictive de "l'intérêt local", les voeux et motions sont rarement acceptés et de toutes façons jamais mis en débat. Nous n'en discutons un peu que s'il peut récupérer l'action proposée. Je me souviens personnellement de la façon dont il avait détourné à sa gloire un voeu que les Verts avaient déposé au sujet des "balcons du Mercantour".

Ayant refusé aux élus communistes d'examiner un voeu demandant le soutien du conseil à la campagne de libération de Salah Hamouri (conseil du 26 mars 2010), ceux ci ont déposé un recours au Tribunal Administratif et ont gagné (pas financièrement soit dit en passant ...).

Le TA a répondu NON à la question : "le maire de Nice peut-il décider de son propre chef an tant que Président de séance au Conseil Municipal, si l'opposition doit soumettre une question orale, un voeu ou une motion au Conseil Municipal"

Du coup lors du dernier conseil une avalanche de voeux était déposée. Tous ont été refusés avec un mépris insultant toujours pour la raison que les sujets dont ils traitaient n'étaient pas d'intérêt local.

Et voilà la suite.... avec cette nouvelle rédaction du réglement intérieur,

"Le Conseil municipal émet des voeux sur tous les objets d’intérêt local.
Sous cette réserve, les propositions de voeux et de motions, qui ne peuvent comporter
des implications personnelles, sont transmises au maire au plus tard cinq jours francs
avant chaque séance publique et font l’objet d’un accusé réception.
Toutefois, les projets de voeux ou de motions relatifs à l’actualité immédiate pourront
être déposés, sans respecter le délai évoqué ci-dessus.
Dans tous les cas, le maire, au vu du projet présenté, décide ou pas de son inscription à
l’ordre du jour.
Lorsqu’ils sont inscrits à l’ordre du jour, les voeux et motions sont examinés en fin de
séance."

Le maire ignore donc superbement la décision du Tribunal !!!! et nous restons dans la logique du déni constant de l'expression démocratique.

La suite à demain.