vendredi 21 décembre 2012

Interdiction d'expression sur le MIN au conseil métropolitain



    Le rapport d’activité qui a été communiqué aux conseillers est d’une grande qualité et constitue une mine d’informations.
Lors de la concertation publique sur l’OIN, organisée en octobre 2011, j’étais déjà intervenue avec plusieurs associations contre le « déménagement » du MIN à La Gaude. Des professionnels impliqués dans cette institution m’en avaient donnée alors l’image d’une entreprise en déclin et qui ne faisait plus du tout appel au fret par rail.
Le document qui nous a été transmis, bien documenté, très bien illustré me donne une image toute autre.
Le MIN apparaît comme un organisme important et crucial dans l’approvisionnement du département et en particulier de l’agglomération niçoise. Jugez plutôt :
-    1650 emplois,
-    traitement de 77 800 tonnes de légumes et fruits frais  avec une forte augmentation des produits BIO, d'une grande importance pour nos cantines scolaires,
-    281 producteurs font appel aux services du MIN,
-    Plus de 3000 acheteurs viennent s’approvisionner au MIN,
Ces fournisseurs et acheteurs sont répertoriés dans des cartes très explicites et il est évident  que la majorité de ces professionnels provient de la bande littorale proche et de l’agglomération niçoise.
Le rapport détaille aussi l’utilisation des surfaces dont dispose le MIN et il est également évident que de vastes surfaces pourraient être mises à disposition pour les activités envisagées dans le cadre de l’OIN : hall d’exposition et/ou locaux destinés à héberger des congrès. Il suffirait de reconstruire sur place selon un projet moderne et cohérent.

Tout ceci m’amène à contester d’autant plus fortement le projet de déplacement du MIN à La Gaude. J’ai évoqué antérieurement les nuisances qui en découleront et les rappelle brièvement 
 
-    Le MIN perdant sa connexion ferroviaire ne sera pas un Min mais une simple « plateforme agroalimentaire ». A l’heure ou une vaste concertation a montré l’urgence d’un recours massif au fret ferroviaire, c’est une lourde erreur.
-    La relocalisation à La Gaude - outre l’artificialisation de 25 ha de terres agricoles de premier plan – induira une série de nuisances lourdes : une noria de véhicules : 1200 mouvements de Poids Lourds/Jour et 5200 VéhiculesLégers/Jour, avec 800 véhicules en heure de pointe

Quand on pense que la majeure partie des marchandises fera un aller-retour, littoral - La Baronne, nous sommes face à un non-sens écologique et économique si on se projette dans un futur proche où il deviendra impératif d’avoir recours au fret ferroviaire en raison du renchérissement des carburants pétroliers.