vendredi 31 mai 2013

Unisson@Valrose ? qu'est ce que c'est?


Unisson@Valrose , c'est le nom d'une association dont je fais partie. Elle est composée des choristes du Choeur Universitaire de l'Université de Nice, lui même composé des participants à l'Atelier de Chant Choral de l'Université.

C'est une belle histoire qui dure depuis 13 ans entre les choristes, venant de tous les horizons de l'Université (étudiants et personnels enseignants, chercheurs, techniciens des neuf campus) et un chef de choeur enthousiaste, avec un savoir faire étonnant et un tempérament de diva.

Chaque rentrée les "anciens" accueillent des "nouveaux" et quels que soient les effectifs et le niveau de chacun-e, nous finissons par être "au point" fin mai pour une petite série de concerts après beaucoup d'heures de travail intense.

En particulier nous tenons un mini-stage de la journée, un samedi par mois. Et comme il faut se nourrir nous organisons lors des samedi du choeur de mémorables pique-niques où chaque choriste apport quelque chose à partager. Comme nous avons un contingent d'étudiants étrangers non négligeable, nous leur faisons découvrir les fromages français (c'est mon rôle), de multiples variations sur le thème tartes salées, les pains et les vins etc… Ca crée des liens dans le monde entier, du Japon aux Amériques en passant par le Congo ;-)

Cette année nous nous sommes investi-es dans de la musique italienne : des madrigaux du XVIème a cappella et les Magnificat de Vivaldi et Pergolese. Nous sommes accompagnés par un quintette de cordes et de remarquables solistes
 
Aujourd'hui c'était le premier concert donné dans la salle splendide du Théâtre du Château de Valrose. Nos affiches et programmes représentent la muse de la musique Erato, telle qu'elle fut peinte au plafond de la Salle des Actes de ce château, qui abrite la Présidence et les services administratifs de l'Université.

Copains et copines niçois vous avez encore une chance de nous entendre : deux autres concerts sont donnés les 1er juin, 20h à l'église du Saint Suaire, Cours Saleya à Nice, et le 2 juin, 15h30, à l'église Saint Paul, avenue de Pessicart à Nice.  et à St Paul, il y aura en plus de l'orgue avec Olivier Willemin.
A demain peut-être ?

lundi 27 mai 2013

Tranfert du MIN: terres agricoles sacrifiées, Natura 2000 en danger

Aujourd'hui approbation définitive du transfert du MIN (Marché d'Intérêt National). Le dossier - très lourd - contient des perles en termes d'aménagement aveugle, dispendieux, de disparition de terres agricoles … tout ça pour aboutir à une palais des expositions à la gloire d'un seul élu ...  Je reproduis ci dessous  mon intervention sur deux points essentiels, laquelle intervention m'a valu d'être qualifiée de khmer vert et de subir la péroraison de plus d'une heure du président Estrosi :
 
Premier point : Le transfert ou plutôt la construction d’un MIN à La Baronne

Le Min occupe actuellement 26 ha avec 260 000 m2 de surface bâtie, et 563 salariés, travaille en relation avec 260 entreprise. Sur le futur site de la Baronne il sera reconstruit sur un mode beaucoup plus économe d’espace et ne nécessitera plus que 14,5 ha et 120 000m2.

Il est avéré que les bâtiments actuels, techniquement obsolètes et aux surfaces techniques mal proportionnées, ne peuvent être valablement réhabilités. Mais une fois le transfert effectués, ils seront tout de même démolis pour être remplacés par un parc d’expositions aux proportions telles que même le CE se pose la question de la pertinence d’une telle surface. Ne pouvait-on étudier et chiffrer une re-construction sur place de cet éco-MIN compact et sa cohabitation sur le site avec un palais des expo aux dimensions un peu plus en phase avec les réalités économiques et sociales ? La totalité des arguments que j’ai lu sur la modernisation, la compacité, l’écoconstruction peuvent s’appliquer à une reconstruction sur le site actuel.

Par ailleurs le Commissaire enquêteur précise que les « experts » ont estimé le site de La baronne le plus apte à recevoir cette installation car il répondait le mieux aux exigences de circulation par sa « localisation à proximité immédiate d’une voie express la 202 bis ».
De mon point de vue d’élue de base et de citoyenne ordinaire, je ne vois pas comment la Baronne avec un accès à la 202Bis à construire via deux couteux rond points (un au Sud et un au Nord !!!),  est plus accessible que le site actuel avec l’A8 et la N7 à sa porte, et la possibilité réelle de remettre au point le ferroutage à partir du pôle multimodal en projet ;

Je ne détaillerai plus les nuisances avérées que cette réalisation imposera au hameau de La Baronne : circulation de plusieurs centaines de camions frigorifiques entre autres par jour, effet acoustique des murs des constructions, renforçant les nuisances nocturnes quotidiennes puisque les livraisons des camions frigorifiques s’effectuent la nuit jusqu’à l’aube, pbs découlant de l’imperméabilisation des sols, risque de contamination grave du fleuve en cas de crue créant une surverse des bassins de rétention.
Le plus cocasse est qu’on nous « vend » le Min en faisant valoir que le village de La baronne sera ainsi équipé d’une voirie décente, de lampadaires, d’un jardin public retrouvant « un nouveau cadre de vie moins bucolique mais mieux structuré ». Il y a besoin d’un Min pour que des habitants d’une commune de la métropole aient droit à un cadre de vie décent ? … de qui se moque-t-on ?

Enfin les ha même réduits occupés par le nouveau MIN sont exclusivement constitués d’anciennes terres agricoles maraîchères. On nous dit que cela n’a aucune incidence puisque ces terres étaient en friche. Je dirai que ce maintien en jachère était délibéré puisque le propriétaire de cette manne foncière n’est autre, depuis 15 ans que le Conseil général.
Monsieur le Président, l’histoire retiendra que vous avez sacrifié à un palais des expositions un espace horticole unique, sur lequel vous auriez pu édifier une exploitation métropolitaine, vitrine du savoir cultiver local et BIO, et qui aurait suffi à pourvoir les cantines scolaires en aliments de qualité. Le dernier marché passé la semaine dernière concernait les fraises: elles seront locales mais pas bio, les enfants n’en consommeront que une ou deux fois selon l’école, et comme il faut passer par un intermédiaire nous les paierons 19 000 €. Un palais des expositions qui servira quelques semaines par an contre la nourriture saine des enfants. Les parents apprécieront.

Deuxième point : l’impact des incidences environnementales sur le réseau Natura 2000

Rien dans ce que j’ai lu ne m’a rassurée sur ce point. Les études menées sont davantage des compilations bibliographiques que des études de terrain récentes, sérieuses et globales.

Or l’estuaire du Var représente la plus grande zone humide du département et avec l’ensemble du lit mineur c’est une zone particulièrement névralgique pour les oiseaux migrateurs qui empruntent le couloir ligure de migration vers et de l’Europe du Nord : halte indispensable de nourrissage et repos, à l’abri des prédateurs, cette zone Natura 2000 doit impérativement être préservée.

Le rapport de présentation reconnaît - bien forcé - que les travaux auront un impact certain sur les ripisylves. Mais s’il promet la création d’un cade hiérarchisant la valeur écologique des parcelles, il admet que « les effets (écologiques) provenant des autres projets de la basse Vallée du Var pourront être alors ajoutés à celles découlant du projet de plateforme agroalimentaire »

Nous sommes donc toujours dans l’attente d’une prise en compte globale des effets cumulés de toutes les réalisations « bétonnières » de l’OIN : stade, voie des 40m, transfert du MIN et sa voie autoroutière, Meridia, piscine olympique etc…

C’est pourquoi j’ai saisi avec Mme JAEGER , CR en charge de la Biodiversité et membre du CA de l’EPA, la commission des pétitions de l’Europe pour mise en danger de la zone Natura 2000